Dans toutes les écoles du Bouddhisme, les deux méditations essentielles consistent à :
Pacifier l’esprit : c’est la méditation de Chiné (tib : Zhi gNas) ou de Samatha en sanscrit. Elle permet au méditant d’arriver à une parfaite stabilité de son esprit, libre de toute forme de perturbation.
Ainsi dans la paix (chi), l’esprit demeure (né).
Développer la capacité à voir clairement la nature des phénomènes : c’est la méditation de Lhaktong (tib : Lhag mThong) ou Vipasyana en sanscrit. Elle permet au pratiquant de comprendre la nature profonde du support utilisé pendant la méditation de Chiné, voire celle de l’esprit qui s’y maintenait. Ainsi supérieure (lhak) est la capacité à voir (tong).
Dans le Bouddhisme, les trois sagesses sont souvent évoquées : celle qui surgit de l’étude, celle de la réflexion et finalement celle de la méditation. Le pratiquant est ainsi plongé dans un processus en trois phases, l’acquisition, la compréhension et l’application. Les méditations de chiné et de lhaktong sont afférentes à la phase d’application.
”Quelle que soit l’intelligence déployée pour lire et comprendre les traités de médecine, sans l’application de ces connaissances, il est impossible de calmer les souffrances d’un malade.”
Le Trésor de la Connaissance, Jamgoeun Kongtrul.