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Les Enseignements de Bouddha

Hinayana, Mahayana et Vajrayana

“Il y a deux mille cinq cents ans, grâce à l’expérience de la méditation, Bouddha Sakyamouni pénétra l’essence de l’esprit. par la contemplation directe, il réalisa sa nature profonde et parvint à “l’éveil”. Ce fut son expérience capitale.
Ayant ainsi découvert la réalité de ce que nous sommes, il énonça son enseignement et proposa un cheminement pour accéder à l’expérience qu’il avait réalisé. Cet enseignement s’appelle le “Dharma du Bouddha”, l’enseignement du Bouddha.
C’est une connaissance expérimentale qui nous apprend à reconnaître notre nature fondamentale et libère de l’asservissement aux illusions, aux passions et aux pensées. Elle permet de découvrir le vrai bonheur, durant la vie, au moment de la mort et dans les existences ultérieures, jusqu’à l’ultime éveil spirituel qu’est l’état de Bouddha. Elle développe sagesse et compassion universelles.”

Extrait d’un enseignement du Très Vénérable Kalou Rinpoché

Les divisions de l’enseignement du Bouddha, également appelées « véhicules », sont traditionnellement au nombre de trois :

  • Petit Véhicule (Hinayana)
  • Grand Véhicule (Mahayana)
  • Véhicule du Vajra (Vajrayana)

Mais il est également d’usage, chez les maîtres tibétains, de scinder le Hinayana en deux courants :

  • Le véhicule des auditeurs (Shravakayana)
  • et le Véhicule des Bouddhas solitaires (Pratyékabouddhayana).

Par ailleurs, alors que l’aboutissement du Hinayana demeure en retrait de celui du Mahayana, ceux du Vajrayana et du Mahayana sont identiques. Seules s’y distinguent les méthodes permettant de l’atteindre. Pour ces raisons une autre présentation possible des trois sentiers enseignés par le Bouddha est : le Véhicule des auditeurs, le Véhicule des Bouddhas solitaires et le Véhicule des Boddhisatvas (Mahayana + Vajrayana).

S’agençant en une structure pyramidale, le Hinayana-base, le Mahayana-corps et le Vajrayana-sommet, ces véhicules s’articulent autour des grands corpus du Bouddha Sakyamouni : les Trois Cycles , composés d’instructions toutes transmises de son vivant mais à des époques, en des lieux et pour des auditeurs particuliers.
Les principales distinctions entre ces trois sentiers spirituels résident dans les objectifs et dans les méthodes.

Le pratiquant du Hinayana s’appuie principalement sur le 1er Cycle, celui des Quatres Nobles Vérités
– la souffrance
– son origine
– sa cessation
– et le sentier de la libération
Il aspire, pour lui seul, à briser le chaîne des renaissances au sein du monde. Et dans ce but, il suit les instructions de la 4ème Noble Vérité, celle de l’exposition du chemin spirituel menant à l’extinction des tourments. Il développe ainsi des grandes vertus de renonciation, d’attention, de discipline et de compréhension partielle de la nature profonde des phénomènes.

Le pratiquant du Mahayana, tout en acceptant le premier Cycle des enseignements du Bouddha, suit également les deux autres :
Le Cycle d’Absence de Caractéristiques et le Cycle d’Excellente Discrimination.
Son dessein ultime est d’aider tous les êtres vivants à accéder au parfait état de Bouddha. Cet état d’esprit est ainsi nommé : Boddhicitta ou Esprit d’Eveil. Afin de donner un poids réel à cet engagement, le pratiquant du Mahayana s’emploie à développer les perfections nécessaires sur le sentier : générosité, patience, éthique, persévérence, contemplation et connaissance. La perfection de la compréhension ultime, ou prajnaparamita, lui ouvre la voie de la nature profonde des phénomènes, la vacuité. c’est ainsi dans l’union compassion-vacuité que se développe ici la gloire de l’état éveillé.

Avec le Vajrayana le pratiquant est dans une perspective tout à fait singulière : faisant siennes les vertus de renonciation et de discipline du Hinayana, attentif à faire mûrir en lui les multiples facettes de la boddhicita , le coeur du mahayana, il va en outre faire usage des moyens habiles qui le mettent en contact direct avec, non plus les causes d’un éveil à venir, mais d’emblée avec le fruit de l’éveil déja présent et de sa représentation archétypale, les divinités de méditation ou Yidams ainsi que les protecteurs Tcheukyong. Aidés en cela par les instructions spécifiques des maîtres sprituels qui, indispensables dans ce contexte, vont faire se confronter le pratiquant et la nature déjà éveillée de celui-ci.
Hinayana, Mahayana, et Vajrayana sont ainsi respectivement base de l’éveil, sentier menant à l’éveil et fruit d’un éveil déjà existant. C’est dans ce cadre qu’à Kagyu Dzong et Dashang Vajradhara Ling, nous étudions, réfléchissons et méditons.

L’exercice des pratiques spirituelles spécifiques au Vajrayana, ou sentier des Tantras enseignés par le Bouddha, requiert trois conditions préalables : avoir reçu l’initiation d’un yidam, puis l’autorisation d’utiliser le texte qui sert de support à la méditation de ce yidam et enfin les instructions pour mener à bien cette méditation.

“L’initiation est maturation, la transmission est filiation et l’instruction est libération”

– Lié à un yidam ou divinité de méditation, ce qui est appelé ouang (Tib /dBang) en tibétain ou abikesha en sanscrit, se traduit par initiation en langue française. Il s’agit d’un rituel, pouvant aller du plus dépouillé au plus complexe, au cours duquel le maître qui le dirige prépare et confère à ceux qui y participent la capacité ou l’autorisation de reproduire eux-mêmes les différents phases de la méditation basée sur le yidam dont il transmet l’initiation.

– Le loung (tib : Lung), qui peut se traduire par transmission de l’écrit, consiste pour le maître spirituel en une simple lecture, faite à haute voix, du texte servant de support à la méditatiion d’un yidam. L’écoute des paroles ainsi prononcées autorise ceux qui y assistent à faire usage à leur tour de ce même texte comme support à leurs pratiques sur ce yidam.

– Indiscociables et complémentaires des deux conditoins précédentes, les tri (tib : Khrid) sont les instructions indispensables au pratiquant afin qu’il connaisse la marche à suivre pendant la méditation liée au yidam duquel il à reçu l’initiation et la transmission de l’écrit.

Les initiations, les transmissions de l’écrit et les instructions spécifiques au Vajrayana ne peuvent être conférées que par des maîtres spirituels expérimentés et qualifiés pour cela, en général ceux que l’on nomme les rinpochés, ou précieux en français.