Bien plus que les autres branches du Bouddhisme, c’est le Vajrayana qui porte au plus haut le maître spirituel. Rien d’étonnant en cela puisque sur un plan pratique, il synthétise à lui seul la triade du refuge : son corps est la Sangha, sa parole le Dharma et son esprit le Bouddha. En le lama authentique doivent se rejoindre la sagesse supérieure (la) et la compassion d’une mère (ma).
“Quand bien même ils sont sources de l’ensemble des bonheurs et bienfaits durables, (nous vivons) dans un monde où il s’avère difficile d’entendre ne serait-ce que le simple nom des centaines de précieux enseignements du Vainqueur. Font preuve de perspicacité ceux qui s’engagent (sur le sentier) en commençant par rechercher le maître spirituel compétent et qui, l’ayant trouvé, s’en remettent à lui de la façon qui convient. Ces hommes donnent ainsi du sens et ne galvaudent pas un tel joyau capable d’exaucer tous leurs souhaits : une vie libre et qualifiée.”
Le Trésor de la Connaissance, Jamgoeun Kongtrul.
“Ainsi que les (bouddhas) l’enseignent, l’aspiration fervente est la tête de la méditation.
Oh vous Maître qui ouvrez la porte du trésor des instructions essentielles,
Accordez votre grâce afin de susciter (en moi), le méditant qui vous prie continûment,
L’authentique ardeur dévotionnelle.”
Texte des Pratiques Préliminaires, le Gourou Yoga.
Afin de développer cette aspiration pure pour son maître, il est d’usage dans la tradition Karma Kagyu, celle qui a à sa tête le glorieux Karmapa et à laquelle sont affiliés Kagyu Dzong et Dachang Vajradhara Ling, que le pratiquant se serve de ce texte très inspirant qu’est l’Appel au Lama de Loin, composé au 19ème siècle par Jamgoeun Kongtrul Lodreu Tayé. De plus, cette récitation est particulièrement adaptée pour venir compléter la pratique du Gourou Yoga (cf. Pratiques Préliminaires).
